Certains projets nécessitent un format de texte spécifique, notamment en ce qui concerne la police de caractères. Or, il est parfois ardu d’identifier la fonte d’un logo ou d’un visuel à coup sûr quand on se base sur une vieille image. Que les graphistes se rassurent, il devient de plus en plus facile de résoudre la question sans prise de tête.
Se servir de la reconnaissance par algorithme
Pour rappel, une police de caractères est un ensemble graphique de lettres et de chiffres (désignés aussi sous le terme de glyphes), conçus pour correspondre à l’esthétique graphique d’un alphabet complet. Certains proviennent des premiers temps de l’imprimerie (ex. : Garamond), d’autres du domaine de la presse écrite (ex. : Times New Roman). Loin d’être anecdotiques, ces alphabets occupent une place de choix dans l’identité visuelle d’un texte. Pour s’en convaincre, il suffit de se pencher sur la haine qu’inspire le Comic Sans MS sur le web.
Deux sites font référence pour permettre d’identifier la typographie visée avec la technique de la reconnaissance dite faciale. Il s’agit de MyFonts et Whatfontis. Ils fonctionnent de la même façon, c’est-à-dire en proposant un formulaire d’upload pour soumettre un fichier d’image où plusieurs caractères de la police concernée sont visibles.
Des nuances d’approche sont cependant à prendre en compte avant de se lancer pour trouver la bonne police. MyFonts identifie automatiquement chaque caractère de façon individuelle (avec une certaine marge d’erreur en fonction des lettres concernées, notamment le « I ») mais doit être corrigé, tandis que Whatfontis oblige l’internaute à signifier au programme où se situe chaque lettre. L’opération peut sembler fastidieuse, néanmoins elle s’avère plus fiable. Quoi qu’il en soit, les deux solutions sont valables et tiennent leurs promesses.
Une fois cette étape franchie, ces sites suggèrent une liste de polices de caractères susceptibles de correspondre le mieux à l’image d’origine. Un pourcentage dégressif de ressemblance est indiqué en face de chaque réponse proposée. Le degré de précision est assez remarquable pour être souligné, et montre que cette solution est à la fois viable et facile d’emploi.
Tester les caractéristiques morphologiques
On peut également se baser sur une approche plus « traditionnelle », qui fait davantage appel à l’œil humain et à notre sagacité. Un site comme Identifont illustre à merveille ce processus. La technique consiste à répondre à un corpus de questions qui portent sur les caractéristiques de la police. Déterminer si la police d’écriture possède des jambages longs ou courts, si les points sur les « I » sont de forme ronde ou carrée… Tous ces détails permettent de mettre un nom sur l’identité des caractères concernés. Seule contrainte : il faut avoir le maximum possible de lettres sous la main pour bénéficier du plus d’indices de départ.
La méthode a largement fait ses preuves, et, en soi, elle est celle qu’adopte les professionnels du graphisme et de l’imprimerie. L’unique différence est qu’ils accomplissent ce travail d’identification de la police de caractères de tête au lieu d’employer un logiciel.
Où trouver une police de caractères ?
Une fois que vous avez cerné la police de caractères que vous recherchiez, encore faut-il pouvoir l’utiliser pour vos documents et vos projets ! Certaines ne font pas du tout partie intégrante du catalogue fourni par les logiciels de traitement de texte ou de graphisme.
La solution est alors de les télécharger directement sur son ordinateur. De nombreux sites gratuits existent pour se procurer une nouvelle police de caractères, dont l’un des plus anciens et des plus populaires est sans doute celui de Dafont. Les interfaces de ces sites sont rarement attrayantes ou graphiques, pourtant ceux-ci se révèlent de véritables mines d’or pour celles et ceux qui désirent s’offrir un visuel d’écriture différent. Veillez toutefois à vérifier le statut des fichiers : certains sont en freeware, en open source ou interdits à l’usage commercial par leurs auteurs.
Comment installer une nouvelle police de caractères ?
Une fois la nouvelle police d’écriture téléchargée, reste à l’installer en bonne et due forme afin qu’elle soit prise en compte par vos logiciels. Selon le système d’exploitation sur lequel vous travaillez, Mac, Linux ou PC, les commandes seront légèrement différentes mais relèvent du même principe.
Sur les OS les plus récents, un simple clic droit sur le fichier de police d’écriture téléchargée suivi d’un clic sur « installer » suffit. Pour les versions plus anciennes, il faudra déplacer le fichier dans le dossier des bibliothèques de polices de caractères intégré à l’ordinateur. Rien de très technique, néanmoins il faut connaître le nom de ce dossier au préalable.
Bon à savoir, il faut parfois redémarrer le programme de traitement de texte ou l’ordinateur pour que l’installation de la police de caractères soit prise en compte. Enfin, beaucoup de créateurs de tels fichiers sont d’origine anglo-saxonne : il arrive donc parfois que les caractères accentués ne soient pas pris en compte lors de la frappe.
Bonne chance pour trouver la police de caractères la plus susceptible de correspondre !